En Espagne, ils l’appellent la Nochebuena et en Pologne la Wigilia et dans les deux cas ils célèbrent tous ensemble. En Angleterre, ils écoutent le discours de la Reine, et en Allemagne, après que début décembre Saint-Nicolas ait dit aux enfants ce qu'ils ont fait de bien et de pas bien, tradition et légende obligent tout le monde à assister à un repas de Noël au risque sinon d’être persécuté par les esprits de la nuit.
Même en Egypte on célèbre Noël, mais il est copte et d’après ce calendrier la date est le 7 janvier, alors qu'en Australie, le 25 Décembre tombe en plein été, et on organise des barbecues en short. Dans les pays scandinaves les gâteaux épicés et les boissons chaudes occupent le buffet et de l’autre côté du monde, au Pérou, le chocolat est le cœur le plus doux de la fête. Au Mexique on fait la fête avec des tamales et du rompope, une liqueur à base d'œufs, au moins pendant deux semaines.
Au Japon, Noël n’est pas un jour férié mais depuis les années 70 le colonel Sanders du Kentucky (Fried Chicken) a convaincu beaucoup de personnes que les ailes de poulet sont parfaites pour célébrer Noël.
La seule constante de tous les Noëls du monde est tout simplement être ensemble, partager, manger, rire et plaisanter. Voilà ce qui arrive en Italie, où le déjeuner du jour de Noël prend fin dans le courant de l'après-midi.
Au mieux, le repas se prolonge sans interruption jusqu'au dîner : peu sont ceux qui parviennent à se lever après six entrées, deux « primi » (plats à base de pâtes ou de riz), et deux « secondi » (plats à base de viande ou de poisson) avec les accompagnements, suivis de desserts et de généreuses tranches de Panettone.
Quelle excuse pendant des siècles et des siècles de tradition avons nous trouvé pour ne pas se lever ? Les jeux de table.
Après le déjeuner, certains déplacent les assiettes et la nappe, d'autres prennent les mandarines et les fruits secs, et les digestifs faits maison et une dizaine de liqueurs pour « corriger » le café. Qui dispose d'une cheminée ou d’un poêle l’allume et met quelques chaises près du feu pour les grands-parents et quelques coussins pour ceux qui ont besoin de faire une sieste, jeunes et vieux en compagnie d’une peluche déballée le matin même.
D'autres inscrivent les noms des participants, les équipes sont faites et les jeux commencent : pour ceux qui suivent la tradition, on commence directement par un bingo. Mais il y a aussi les cartes pour gagner des pièces contre son oncle, le quiz musical pour décider qui a la plus belle voix de l'année, les jeux de mémoire pour savoir qui a bu un peu trop de vin et les casse-têtes de toutes sortes, parce qu'ils plaisent à tout le monde.
Puis quelqu'un dit : « hey, le jeu m'a donné faim ... » Et on sert le dîner.
Haut de page
Connexion avec google