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Lara Vidotto - Un nouveau langage communicatif
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7 Minutes

Lara Vidotto - Un nouveau langage communicatif

Nous allons couper formellement le ruban d'un nouveau chemin! 

Dans un vaste processus de maturation et de consolidation de LoveTheSign nous avons initié un processus de relookage, en confiant la direction artistique à Lara Vidotto.

Nous avons lancé une refonte structurelle de la plate-forme e-commerce et des réseaux sociaux avec un nouveau langage visuel et communicatif, une sélection ciblée des marques et des produits. Nous voulons développer en hauteur comme en largeur, et aussi dans le temps, une floraison encore plus luxuriante de notre place du design.

Nous avons posé quelques questions à Lara Vidotto, comme nous le faisons avec les designers quand nous voulons les connaître un peu plus.

Lara VidottoLara Vidotto

Que fait-il un directeur artistique?

Face à cette question, je reste toujours un peu surprise, car il y a beaucoup d'actions : la production d'un catalogue, la campagne publicitaire, le dialogue et l'interaction continue avec l'équipe, la ligne éditoriale, une installation, le style d'une scéance photo ou d’un render, la couverture d'un livre, le contenu d'un site et sa robe stylistique, le logo d'une entreprise et son ton de voix, le motif d'une tapisserie ... ce sont toutes des réponses possibles, choisies plus ou moins au hasard parmi les centaines disponibles. On pourrait répondre essentiellement avec "il définit, déclare et renforce l'identité d'une marque et de ses produits". Tous bien considéré, j'observe ce qu’il y a, je ramasse les ingrédients, je m'occupe de tisser une histoire soignée et authentique, je raconte l'histoire des autres. Une histoire qui doit me plaire beaucoup.

Quelle est ta relation avec le design?

C'est un intérêt vif, et je dirais très naturel, qui évidemment s’étend et se mêle aussi avec l'architecture. LoveTheSign me permet de partager une passion, d'observer et de sélectionner de nombreux objets pour les rappeler à ceux qui les connaissent déjà ou pour les faire connaître à ceux qui ignorent leur existence ou leur contenus. J'aime aussi beaucoup l'idée d'apprendre beaucoup de nouvelles choses chaque jour et pas seulement à propos des objets ... qui sont toujours le résultat des idées, des caractères, des vies.

Comment tu t’imagines le nouvel aspect de LoveTheSign?

Une place italienne aux horizons ouverts. Accueillante et si riche en patrimoine artistique pour contaminer ceux qui la traversent. J'imagine que ceux qui atterrissent sur LoveTheSign sont stimulés à rendre leur maison et leur vie plus fraîches, intéressantes et belles.

C'est une plate-forme fréquentée par des personnes très différentes et par des professionnels, architectes, designers d'intérieur, entrepreneurs, qui ont besoin d'outils performants et efficaces pour développer leurs projets.

LtS a un ADN italien et nous en sommes fiers, car nous vivons dans un pays spécial, c'est là que le phénomène du design de produit est né. Nous savons que nous appartenons à un contexte historique et culturel qui a des contenus uniques : notre expérience créative et nos actions de communication s'en nourrissent. Cette attitude peut s'étendre, avec une passion et des compétences de sélection identiques, au design international.

Quels processus t’intéressent lorsque tu traites avec LoveTheSign?

Nous marchons dans le temps et l'espace, une place du design, aussi largement distribuée comme LtS est provocateur. Dans cette plateforme, les pays, les cultures, les modes de vie, les logiques relationnelles, les manières d’habiter changent. J'essaie toujours d’être concentrée sur la façon dont les gens changent, comment ils interagissent entre eux et avec l'environnement. Personnellement, j'essaie d'apporter un contenu d'authenticité dans ce que je fais, j'essaie toujours d'ajouter ce petit quelque chose qui ramène à la composante humaine.

Pour raconter et pour atteindre, il faut comprendre et tout cela demande du temps et de l'attention.

Que représente-t-il pour toi, au sens large, le luxe maximum?

J'évite la réponse la plus universelle qui existe - le temps - et je poursuis sur un désir hautement improbable, mais qui vaut l'ardeur d'un rêve surdimensionné : je voudrais un tableau de Giorgio Morandi.

Coup de pinceau après coup de pinceau, il a extrait un élixir de sacralité en dépeignant à plusieurs reprises, jusqu’à la sublimation, des objets humbles. Il les a transportés dans une dimension de chiffre absolu, qui n'a plus aucun rapport avec le temps ou avec les influences artistiques du paysage culturel dans lequel il était plongé, il est allé plus loin, avec mesure, avec grâce et avec une qualité qui me fait défaut : la persévérance méthodique.

Par contre, comme j'aime la pluralité des significations, un luxe non moins émouvant est collectionner de beaux souvenirs, un luxe accessible qu'aucune pièce de monnaie ne peut acheter.

Qu'est-ce qui inspire ton travail?

Il faut trouver le temps de repeupler son paysage intérieur, sinon la créativité s’échoue, ne circule pas.

Je crois en "diverger pour converger". Il faut espacer, faire des choses qui semblent trompeuses : même d'éléments inutiles ou de distractions, peut surgir le filon d’or d'une idée.

Le travail d'équipe me stimule beaucoup, en LtS il y a un processus partagé et même à distance nous pouvons être cohérents et efficaces. Une combinaison vertueuse à partir de la commande, je travaille avec des professionnels compétents et créatifs qui contribuent de manière fondamentaleavec leur soin, leur attention et leur disponibilité à affiner chaque pièce du grand projet.

Alors, comment tu fais pour espacer?

Un exemple ... parmi de nombreux intérêts, j'ai celui pour l'édition pour enfants. Dans ces livres, forcément très synthétiques, on trouve des enchaînements philosophiques entiers, qui ouvrent l'horizon d'un claquement de doigts. Dans le livre "Tamo l'hippopotame" de Daniela Iride Murgia, je trouve, exprimé de manière complète et articulée, un concept intéressant et qui me concerne : quoi peut être maison aujourd'hui, dans le monde complexe des relations actuelles. En plus des citations de l'art et du design du XXe siècle incluses dans les illustrations et qui me font certainement un clin d'œil.

Tamo est une créature un peu incapable, mais se retrouve à s’occuper des œufs d'une autre espèce ; avec les petits, il créera une famille colorée et variée. Il a besoin d'un foyer parce qu’eux tous en ont besoin. Il nous met face à l'intuition qu’on peut être famille, sans assumer des rôles spécifiques et que la beauté atteint sa splendeur maximale lorsqu'elle sert à créer des liens.

Tamo nous invite à ne pas penser l'existence comme quelque chose de fixe, décidé une fois pour toutes, stéréotypé. Ainsi comme l’est la vie des millions d'utilisateurs d'une plateforme de commerce électronique ;-)     

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